Paris, le 14 Octobre 1839
Monsieur le maréchal,
jusqu'à ce jour, le
territoire que nous occupons dans le nord de
l'afrique a été désigné dans les
communications
officielles, soit sous le nom de possessions françaises
dans le nord de l'afrique, soit sous celui d'ancienne
régence d'alger, soit enfin sous celui d'algérie.
cette dernière dénomination plus courte, plus
simple
et en même temps plus précise que toutes les autres
m'a semblé devoir dorénavant prévaloire.
Elle
se trouve d'ailleurs déjà consacrée par
une appli-
cation constante dans les documents distribués
aux chambres législatives et dans plusieurs
discours du trône. Je vous invite en conséquence
à prescrire les mesures nécessaires pour que les
diverses autorités et généralement tous
les agents
qui, à un titre quelconque, se rattachent aux
services civils ou militaires de notre colonie, aussi
dans leur correspondance officielle, et dans leurs
actes ou certificats quelconques qu'ils peuvent être
appelés à délivrer, à substituer
le mot algérie aux
dénominations précédemment en usage.
Recevez, Monsieur le Maréchal,
l'assurance
de ma très haute considération.
Le Ministre
Secrétaire d'Etat de la Guerre
M. le Mal Valée, Gouverneur Général
de l'Algérie